Les tocards à l’honneur ?

Je suis content de vous retrouver pour ce nouvel article du lundi (bimensuel). Après 2 articles consécutifs pour Loïc que je vous invite à lire ici et ici, c’est à mon tour de me lancer.
J’ai eu la bonne idée dernièrement de rouvrir ce fameux dossier “projets” bien au chaud dans mon DD. A chaque fois que nous avons une idée avec Loïc nous l’ajoutons dans ce dossier pour ne pas la perdre, avec l’intention d’y revenir plus tard.
Mais malheureusement souvent plus rien ne se passe ensuite. Je l’ouvre une fois par an pour faire un point, je regarde les idées et les projets s’accumuler au fil du temps, je fais un peu de tri et je referme le dossier.
On est dimanche 7 Avril mon fils est à la sieste, je viens de me rappeler que j’ai un article à rédiger pour demain (on travaille que mieux avec un peu de pression 🙂 ). C’est l’occasion parfaite de reprendre un “projet” du dossier, de l’approfondir et d’en faire un article.

J’ai donc sélectionné le projet : “A étudier : turf outsiders écarts books étrangers”. Je vais bien sûr vous déchiffrer l’idée qui est derrière.
Mais avant toutes choses je tiens à vous préciser que ce n’est qu’au rang d’idée. Rien n’est validé et tout est encore à démontrer. Dans cet article je vous expose l’idée, la théorie, les hypothèses, les points bloquants et les points positifs de ce projet turf à étudier.
D’ailleurs j’espère un jour vous sortir un article N°2 avec un test complet chiffré et des milliers de paris en bilan. Si par tout hasard, vous avez déjà testé cette même idée (ou assez similaire), que vous êtes intéressé pour creuser le sujet avec moi, ou encore que vous êtes en mesure de démontrer que ça ne fonctionnera pas alors n’hésitez pas à vous manifester (ce sera un gros gain de temps).

Revenons à nos moutons, qui n’a jamais parié quelques euros sur le GOAT Jean-Michel Bazire en trot attelé à Vincennes ? Comme tout parieur, j’ai un jour reçu ma première offre PMU turf par mail et je me suis empressé d’aller la débloquer.
Un nom ressort presque toujours ultra favori : JM Bazire. Je place mes euros en simple placé et là quelle déception en regardant les rapports définitifs d’après course, je suis payé à une cotation de 1.10… J’ai placé un billet de 10€ je repars avec 11€.
Pour rappel, les paris hippiques en France ne sont pas cotés comme les paris sportifs. Ce n’est donc pas le PMU qui fixe les cotations mais les joueurs en quelques sortes, puisque c’est mutualisé. L’ensemble des enjeux est collecté puis redistribué aux vainqueurs en proportion de leurs mises, après prélèvement de l’organisme de jeu (15% environ pour du pari simple).
Que s’est-il passé ? Nous étions tout simplement une très grande majorité à avoir joué sur JM Bazire et son cheval et nous sommes énormément de parieurs à devoir nous partager les mises collectées une fois que le PMU à pris sa part.
Un point est quasi sûr, il est presque impossible de jouer “value” sur ces grands noms qui aimantent les mises des parieurs. Les micros gains récoltés ne couvrent même pas les risques de galop. En trot, les disqualifiés pour galop (10 foulées successives au galop) représentent en moyenne autour de 15% des chevaux au départ…


Mais du coup, si les stars s’accaparent la grande majorité des mises des parieurs au point d’être surcotés, alors de l’autre côté de la balance les outsiders ne seraient pas sous-cotés ? Et si oui lesquels le sont ?
Pour ça, l’idée est de partir hors de France, d’aller voir ce qui se passe sur les cotations des bookmakers étrangers (si possible en non mutualisé) et de sélectionner que les outsiders sur PMU (et les autres d’ailleurs : zeturf, geny, betclic, unibet etc…) qui surpassent grandement la cotation à l’étranger.
Mais déjà est-ce que ce cas de figure existe ? La réponse est oui et fréquemment. Voici un exemple parmi de nombreux autres, à 2 minutes du départ de cette course. La cotation probable du cheval numéro 1 est de 103 sur PMU vs 41 et 51 pour la meilleure cote à l’étranger. La cote du numéro 1 a finalement été clôturée à 119 sur PMU.

Le protocole commence à se dessiner; on sélectionne les réunions et courses majeures qui font concourir des grands noms (Bazire, Nivard, Raffin, Abrivard etc…). On retire ces jockeys de renom. On ne retient ensuite que les chevaux qui surpassent grandement les cotations à l’étranger.

Ci-dessous je vais essayer de lister les points bloquants majeurs et les points positifs :

  • Peut-on se baser sur le marché étranger (avec un TRJ bas également, 80-85%), est-ce un minimum fiable ? A noter que le bookmaker étranger matchbook cote à un TRJ de 96% environ (ce qui semble déjà plus fiable) les courses irlandaises et anglaises, mais nous n’y avons pas accès en France.
  • Comme ce sont des paris mutualisés, on ne connaît jamais à l’avance le rapport définitif précis, principalement en simple placé (podium). Le rapport définitif dépend de la composition de l’arrivée. En simple gagnant les variations doivent être bien plus faibles cependant.
  • Si on ne fait que du simple gagnant et pas de simple placé, la variance va être tellement grande qu’il faudrait des dizaines voire des centaines de milliers de paris répertoriés pour obtenir une conclusion un minimum valable sur la méthode.
  • Il faut parier le plus proche possible du départ de la course.

Pour ce qui est des points positifs :

  • Courses (des dizaines) tous les jours de l’année et donc volume énorme à exploiter.
  • Méthode qui ne se base pas sur les connaissances turf mais uniquement sur de l’analyse du marché
  • Diversifier les secteurs : turf et paris sportifs

Voilà donc pour ce premier état des lieux de cette ligne de projet coincée dans mon DD. J’espère vous retrouver un jour pour une partie 2, cela voudrait dire que j’ai avancé et que j’ai du nouveau à vous fournir, positif comme négatif !

10 Comments

  1. Merci analyse tres interessante, je me suis aussi interessé aux outsiders car on voit bien que jouer les favoris n’est pas rentable. Mais la variance a toujours eu raison de mes quelques tentatives …. J’ai hate de lire la suite

    • Merci d’avoir laissé un commentaire Jean-Philippe, c’est sympa !
      C’est en effet un problème. Il faut une gestion de mise bien adaptée, un mental très solide et surtout des milliers et des milliers de paris en bilan avec des cotations outsiders pour commencer à tirer des conclusions…

  2. Bonjour,
    Article très intéressant, extrêment impatient de lire la suite

    • Bonjour David,
      Merci beaucoup pour le commentaire ça fait plaisir ! J’espère en effet vous proposer une suite au cours de cette année 🙂

  3. Bonjour, interessant hâte de voir la suite, je passe beaucoup de temps à les chercher les Rocard

  4. Merci pour cet article très intéressant.
    Personnellement au turf je ne fais qu’un pari par jour La question du jour.
    Il y a trois possibilités de paris j’élimine la côte la plus petite et je choisis dans les deux autres en général des côtes de 2,50 à 3,50. En cas de perte pas besoin de se ruiner avec une martingale en augmentant légèrement les mises on arrive toujours à récupérer les pertes.

    • Bonjour JPierre,

      Merci à toi d’avoir laissé un commentaire et pour ton retour d’expérience !

  5. Bonjour,
    Vous parlez de trot dans cet article, mais les disqualifications font augmenter la variance. Personnellement, je ne parie que sur le plat pour eviter ce désagrément …

    • Bonjour et merci pour le commentaire ! C’est vrai que c’est la particularité du trot. Les disqualifications sont à prendre en compte et elles ajoutent de la variance.

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