Après l’article de Loïc sur le célèbre film “Casino”, explorons aujourd’hui comment nous pourrions “battre la maison” ! Je dis bien “pourrions”, car je ne voudrais pas m’attirer les foudres de Madame Isabelle Falque-Pierrotin (si vous ne la connaissez pas, je vous invite à découvrir qui elle est).
Avant de plonger dans le sujet, précisons que cet article se veut léger et ne s’attardera pas sur les détails techniques. Une fois de plus, je commence l’écriture de cet article ce jour même à midi pour le publier vers 20h00. Il devrait être prêt à temps pour que vous puissiez le lire à la mi-temps du match France – Autriche, mais seulement après avoir placé les cotes boostées live mi-temps de FDJ et Winamax (si elle est value) !
Enfin, cet article est avant tout destiné à informer et à divertir. Je ne promets aucun gain et ne prône en aucun cas des actes illégaux. Toutes les précautions sont prises, alors commençons !
Les bonus de bienvenue (difficulté de mise en place 2/10) :
Rien de nouveau sous le soleil : les bonus de bienvenue des bookmakers sont souvent le point de départ pour essayer de battre la maison. Depuis l’ouverture à la concurrence en 2010, une quinzaine d’opérateurs se disputent le marché des paris sportifs en France, chacun proposant des offres de bienvenue plus ou moins attrayantes. Avec une bonne stratégie et quelques notions de mathématiques, il semble possible de dégager des bénéfices.
Cependant, ne croyez pas que vous trompez les opérateurs de jeux. Ils savent très bien qu’ils vous offrent de l’argent. C’est un peu comparable à Auchan qui vous “donne” du solde cagnottage pour vous fidéliser. Les offres de bienvenue font partie d’une stratégie marketing bien huilée, qui assure un retour sur investissement grâce à la masse de nouveaux joueurs inscrits.
J’ai donc attribué une note de 2/10 à la difficulté de mise en place de cette méthode, car elle est sans doute la plus simple, nécessitant peu de logistique et de connaissances. La contrepartie est que c’est une opportunité unique : on ne peut en profiter qu’une seule fois. Cependant, c’est une méthode efficace à ne pas négliger.
Cette approche n’est pas nouvelle ; certains s’en sont mis plein les poches comme il est difficile de s’imaginer. Il y a eu un âge d’or au début des années 2000 à l’étranger, quand les casinos ont fait leur apparition en ligne et qu’ils étaient sans limite pour attirer les joueurs avec des offres de bienvenue délirantes. Si vous voulez aller plus loin sur le sujet des bonus de bienvenue, je ne peux que vous conseiller l’histoire de l’australien Steve du Daily25. Mais là avec Steve on est vraiment sur le niveau boss de l’exploitation des bonus, avec profusion de tableurs, automatisation des conversions des bonus grâce aux bots au blackjack, détections de failles de conversion chez les casinos etc… Rien n’était laissé au hasard. C’est fascinant de voir le degré d’optimisation de son approche, pour rappel c’était au début des années 2000. Je vous mets l’article ici (en anglais) : How I gambled over $1 Billion dollars in my 20’s
Si un jour l’ANJ (Autorité Nationale des Jeux) levait l’interdiction pour les casinos d’exercer en ligne en France, nous pourrions voir un renouveau de cette méthode des bonus de bienvenue. Cependant, ne nous emballons pas trop : nous serions bien loin des aventures de Steve.
Les promos des bookmakers (difficulté de mise en place 3/10 à 5/10) :
On reste dans le même thème avec une stratégie similaire, mais cette fois-ci axée sur les promotions temporaires. Étant donné qu’il y en a en permanence, cette méthode peut être appliquée quotidiennement.
Pourquoi alors ai-je attribué une difficulté plus élevée ? Contrairement aux bonus de bienvenue, toutes les promotions ne se valent pas. Il faut savoir trier et sélectionner celles qui valent le coup. Cela demande un degré de connaissance et d’expertise plus élevé. La difficulté varie entre 3 et 5/10 en fonction du niveau d’optimisation souhaité. Plus l’optimisation est poussée, plus la mise en place de la stratégie devient complexe.
Les cotes boostées (difficultés de mise en place entre 3/10 à 7/10) :
Voici le dernier secteur promotionnel des bookmakers qui pourrait bien nous permettre de battre la maison : les cotes boostées. En deux mots, une cote boostée, c’est quand le bookmaker décide d’augmenter la valeur d’une cote. Par exemple, si la cote pour que Mbappé marque contre l’Autriche passe de 2.00 à 2.50, c’est une cote boostée. Un vrai coup de pouce, non ?
Les cotes boostées sont un peu les nouveaux-nés des promotions, arrivant bien après les offres temporaires. Et comme pour les deux stratégies précédentes, les bookmakers ne sont pas nés de la dernière pluie. Ils ont bien calculé leur coup. C’est un outil marketing rodé, avec des budgets prévus rien que pour ça. Mais attention, sans les connaissances et les techniques adéquates, on peut vite se casser les dents sur les cotes boostées. Il faut savoir déceler ce qui vaut le coup d’être joué et ce qui est à jeter (= la grande majorité des cotes boostées) !
J’ai donc mis une notation de 3 à 7 ici, en fonction du niveau d’analyse nécessaire. Le niveau ultime, c’est-à-dire couvrir toutes les cotes boostées 24 heures sur 24 et chez tous les bookmakers français, mérite largement son 7/10.
À ce stade, nous avons déjà bien tiré notre épingle du jeu. Mais soyons honnêtes, nous sommes encore des petits joueurs dans la hiérarchie des parieurs. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et de viser plus haut :
Les écarts de cotations à partir d’une référence (difficulté de mise en place 8/10) :
Ça peut sembler compliqué, mais en réalité, ce n’est pas tant que ça. Pour simplifier, la référence dans le monde des paris sportifs est le bookmaker étranger Pinnacle, réputé pour ajuster ses cotations mieux que les autres. La technique consiste donc à repérer des cotations avec un écart significatif par rapport à Pinnacle pour en déduire une potentielle rentabilité. Par exemple, si la cote pour que la France gagne contre l’Autriche est de 1.60 sur Winamax et de 1.45 sur Pinnacle, parier sur la France à 1.60 sur Winamax pourrait être une bonne affaire.
La difficulté ne se trouve pas vraiment dans la partie calculatoire, il n’est pas si difficile de savoir si l’écart de cotation est suffisant ou non, les techniques restent toujours les mêmes. La difficulté c’est tout bonnement : comment détecter ces écarts ?
- Manuellement, sans aucun outil : Sur certains marchés spécifiques, cela fonctionne bien, car les bookmakers français sont souvent lents à s’aligner. Pour cela, il faut bien connaître les marchés et les tranches horaires à surveiller, sinon vous risquez de chercher dans le vide.
- Avec des robots ou des logiciels : Il existe des logiciels rudimentaires qui vous alertent lorsqu’une cote baisse de 10%, 15%, ou 20% sur Pinnacle, selon vos paramètres. Il y a aussi des robots plus avancés qui vous alertent lorsqu’un écart de cotation est détecté, précisant le bookmaker concerné, l’estimation de rentabilité etc…
D’ailleurs si ce sujet vous intéresse, on pourrait faire un comparatif des différents outils disponibles dans un prochain article.
Notation de 8/10 pour la mise en place de cette méthode redoutable, qui demande quand même pas mal d’énergie, une bonne gestion de mise, un bon mental et un très bon réglage de ses critères de sélection.. Par contre, l’automatisation des paris pourrait révolutionner ce secteur. Ça doit déjà exister, mais je ne l’ai pas encore vu de mes propres yeux.
Battre la maison avec une info non prise en compte (difficulté de mise en place 10/10) :
L’idée ici est de prendre l’avantage sur le bookmaker grâce à une information qu’il n’a pas prise en compte ou qu’il ne considère pas habituellement. Il faut comprendre que si vous vous basez sur les mêmes critères d’analyse que le bookmaker, il sera impossible de prendre l’avantage.
Un exemple exploitable est le repositionnement d’un défenseur latéral au poste d’ailier dans une équipe de football. Le bookmaker va coter ce joueur selon les standards d’un défenseur latéral et non ceux d’un ailier.
Ca peut aussi être des conditions climatiques spécifiques à surveiller pour certains sports.
Surveiller les annonces lives sur des comptes spécialisés sur les réseaux sociaux, comme les joueurs out ou questionnables en basket par exemple.
Souvent, exploiter un seul critère ne permet pas d’avoir un volume de paris suffisant. Avec l’expérience, il peut être judicieux de constituer une liste de critères à surveiller.
La difficulté ici est de 10/10, car cela implique une bonne connaissance des méthodes de cotation des bookmakers, des connaissances sportives assez approfondies, la récupération d’informations précises, l’estimation du poids de l’information sur la cotation, une rapidité de prise du pari… C’est du sérieux.
Devenir le roi de la roulette (difficulté de mise en place 100/10) :
Peut-être que les paris sportifs ce n’est pas votre tasse de thé. Vous êtes peut-être plutôt quelqu’un qui préfère l’action sur le terrain. Alors pourquoi ne pas devenir le maître de la roulette et accumuler des milliers (millions) d’euros ? En d’autres termes, vous allez défier les casinos, l’objectif ultime pour tout joueur qui se respecte.
Vous pourriez me dire que c’est impossible, car chaque numéro à la roulette a exactement la même probabilité de sortir. Et bien, ce n’est pas toujours le cas, et l’histoire du Croate Tosa en est la meilleure preuve.
Niko Tosa et son équipe ont amassé des sommes folles à la roulette, notamment au Ritz Club de Londres. Ils ont longtemps été soupçonnés de tricherie et d’utiliser un dispositif caché, comme un micro-ordinateur. Cependant, rien de cela n’a jamais été prouvé, et Tosa a toujours nié ces accusations.
La technique derrière ce coup de maître repose sur l’exploitation des imperfections de la roulette. C’est pour cela que Tosa jouait toujours sur la même roulette au Ritz Club. Si une roulette n’est pas parfaitement alignée, ou présente une résistance plus prononcée à un endroit de sa rotation, ou encore un quelconque signe d’usure, cela influence la probabilité du tirage des numéros. En d’autres termes, il devient plus probable que la bille atterrisse sur certaines sections de la roulette et moins probable sur d’autres.
Je donne ici une note de 100/10 pour la mise en œuvre de cette stratégie. Déjà parce que les casinos sont au courant, Tosa n’a pas été le seul à exploiter cette “faille”, et il ne doit plus y avoir beaucoup de casinos qui laissent des roulettes mal alignées ou vieillissantes. Mais je me trompe peut-être !
Ensuite, parce qu’il faut avoir des prédispositions exceptionnelles et être extrêmement entraîné pour réussir à détecter qu’une roulette présente une imperfection et en déduire la zone de prédilection à chaque lancer sans matériel ! Et enfin parce que je ne voudrais pas finir avec les doigts coupés…
Cette histoire est vraiment fascinante et si vous voulez en savoir plus, je vous conseille cet article (en anglais) : The Gambler Who Beat Roulette.
Pour conclure, j’aurais aimé aborder bien d’autres sujets encore : comme l’utilisation de bots au poker avec des histoires fascinantes, comment profiter des sur-réactions des parieurs face à certaines annonces (mesure du poids de l’information), ou même du vaste sujet des rencontres arrangées. Il y a tant de domaines où les joueurs ont su tirer leur épingle du jeu (légalement ou non).
Ce n’est pas grave, peut-être une prochaine fois.
J’espère que cet article vous a plu et qu’il vous a appris quelque chose. Si c’est le cas, n’hésitez pas à le partager avec vos proches et à nous laisser un petit commentaire.
si tu souhaites le voir de tes propres yeux nous pouvons en parler.
Bonjour,
Merci pour ton commentaire, volontiers c’est un sujet qui m’intéresse beaucoup !
Je t’envoie un mail ce jour.
A bientôt 🙂
Merci une nouvelle fois pour cet article passionnant Mowgli 🙂 Ce serait très intéressant d’avoir ce comparatif des différents outils disponibles dans un prochain article. Je suis impatient de le lire !! @ bientôt
Salut Sébastien,
Merci beaucoup pour ton retour ! D’accord c’est noté 🙂
A bientôt !