JO 2024, ça donne quoi ?

jo 2024
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Nous voilà de retour après une petite pause août et JO (nous n’avons pas publié il y a 2 semaines). Un petit article léger en ce jour de canicule qui traitera de l’état des lieux des paris sportifs sur les JO de Paris 2024.  

Un bref résumé

Pour les JO 2024 de Paris, les paris sportifs ont atteint 360 millions d’euros de mises, selon l’Autorité nationale des Jeux (ANJ). Ce montant est trois fois plus élevé que pour les JO de Tokyo en 2021.
Cet engouement s’est manifesté tant pour les paris en ligne que dans les points de vente de la Française des Jeux. Bien sûr, le secteur des paris sportifs en France est en pleine croissance, avec des mises engagées toujours plus élevées chaque année. Cependant, plusieurs autres facteurs expliquent cette explosion par rapport aux JO de Tokyo. L’événement se déroulant à domicile et l’absence de décalage horaire ont joué un rôle majeur. Je ne pense pas que ce montant sera dépassé lors des JO de Los Angeles dans quatre ans.

Il est important de noter que les 360 millions d’euros misés restent bien en deçà des montants engagés pour l’Euro 2024 (et largement inférieurs encore à une coupe du monde). En France, le marché des paris sportifs est dominé par le football, qui représentait près de 60% des mises en 2022 (voir graphique ci-dessous), ce qui est considérable.

D’ailleurs, les JO n’étant pas vraiment reconnu comme une compétition majeure pour le football, c’est le tennis qui a récolté le plus gros montant de mises engagées sur l’évènement, très légèrement devant le football.   

Répartition des mises engagées en 2022

Des bookmakers parfois dépassés

Avant d’être un parieur de promotions et de cotes boostées, je suis avant tout un chercheur de valuebets pour mon compte personnel. J’ai mes petites stratégies et mes marchés de prédilection que j’essaie toujours d’élargir, avec plus ou moins de succès. Peut-être qu’un jour, j’écrirai un article à ce sujet.
Pour ceux qui ne sont pas forcément à l’aise avec le terme valuebet, ça signifie un pari où la probabilité de gagner est plus élevée que ce que les cotes du bookmaker indiquent. Pour exemple, on parie sur une cotation de 2.50 qui en vaut en réalité 2.00, alors on vient de jouer un valuebet.

Je ne m’étais jamais vraiment intéressé aux paris sportifs sur les JO lors des éditions précédentes, mais cette année, avec l’engouement autour de l’événement à domicile et la promotion “Hercule in Paris” de Winamax, j’ai décidé d’y prêter un peu plus d’attention.  

Avec 350 épreuves au total, il est clair qu’il serait impossible de surveiller chaque marché sans faire partie d’une équipe bien organisée. Cependant, j’ai rapidement eu l’impression que les bookmakers étaient un peu dépassés sur certaines épreuves et marchés.

Il y a eu des erreurs flagrantes de cotations, comme ce ticket PMU (en ligne plus de 24h) où Thomas Ceccon était coté à 13 pour gagner le 100m dos, alors qu’il était autour de 1,7/1,8 au moment du départ. Un beau cadeau de PMU qui était une erreur d’affichage puisqu’il était présent deux fois dans la liste des partants avec deux cotes différentes. Pour ceux qui se le demandent légitimement, le pari a bien été payé. Les erreurs de cotations sont maintenant mieux encadrées par l’ANJ, qui oblige les bookmakers à les honorer.  

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En plus des erreurs de cotes de type technique comme on vient de voir, il y avait régulièrement d’importants écarts de cotation entre les bookmakers sur les marchés en pré-match. Je vous mets également un exemple avec cette cote de 6 qui valait 3.25 chez pinnacle au moment de la prise et 3.50 chez winamax. 

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Ce ne sont que 2 exemples parmi beaucoup d’autres. Ces trouvailles répétées nous mettent en bonne voie pour jouer largement value sur le volume des paris engagés durant la quinzaine.
La difficulté par contre, c’est que même le bookmaker étranger Pinnacle semble à la traîne sur ces JO ou bien ne propose pas le pari qu’on cherche comparer. On ne peut plus le prendre aveuglément comme référence fiable, comme pour le football de grandes compétitions ou le tennis, où la confiance est généralement très élevée.  

Les traders de betclic à la plage

Habituellement, je ne fais jamais de paris en direct. Les lives sont la poule aux œufs d’or des bookmakers français. Le taux de retour joueur (TRJ) y est catastrophique, les décisions doivent être prises très rapidement, et les paris sont bien plus susceptibles d’être influencés par les émotions… Bref, c’est la recette parfaite pour des bénéfices conséquents pour les bookmakers. Je ne doute pas que certains parieurs parviennent à tirer leur épingle du jeu sur des marchés lives spécifiques grâce à des protocoles bien rodés, mais je ne m’y suis jamais vraiment intéressé.  

Cependant, les choses ont été bien différentes pour les lives des JO. Il y a eu de nombreux retards dans la mise à jour des cotations, notamment chez Winamax et surtout chez Betclic. C’était comme si les bookmakers avaient une latence sur certaines épreuves, ce qui offrait un avantage considérable aux parieurs.  

Pour vous donner deux exemples parmi beaucoup d’autres : en BMX freestyle homme, Betclic a ouvert son live avec un retard assez important. Lors de cette ouverture tardive, Jose Torres Gill était coté à 35 chez Betclic, alors qu’il était à environ 6 sur les autres opérateurs proposant ce marché.  

Un autre exemple : après un énorme lancer de poids de l’athlète américain Ryan Crouser, qui lui donnait un avantage certain pour la victoire, Betclic n’a pas immédiatement mis à jour ses cotations. Crouser était encore prenable à 1,4 alors qu’il était à 1,15 ailleurs. Ces latences se sont également produites en judo (parfois avec au moins 10 secondes de retard), dans d’autres disciplines de l’athlétisme, et probablement dans bien d’autres épreuves que j’ai manqué. Encore une fois, tout a bien été payé sans problème.
Il y a même eu des cas où il était encore possible de parier alors que l’événement venait juste de se terminer (notamment en escrime). Cependant, le seul pari que j’ai réussi à prendre dans ce cas de figure a été annulé et remboursé par Betclic. Je ne suis donc pas sûr qu’il a été possible d’exploiter cette faille dès lors qu’il n’y a plus aucune chance de perdre le pari. 

C’est assez fou, comme si Betclic et parfois Winamax recevaient des informations avec un certain décalage de temps. Je vais essayer de me renseigner davantage sur ce sujet et, si j’obtiens des réponses pertinentes, peut-être que j’en ferai un article. Je suppose que les bookmakers utilisent des services qui leur fournissent les cotations en temps réel, mais peut-être que ces services sont étrangers, avec une latence supérieure à celle des retransmissions de France TV (à domicile) pendant ces JO. Ce n’est qu’une hypothèse. D’ailleurs, il y avait parfois plus de latence sur Eurosport que sur France TV.
C’est un sujet intéressant à creuser. Est-il possible de tirer profit d’un éventuel court décalage en étant sur place, dans les tribunes, pour certains sports ou marchés ? Un décalage de 5 à 10 secondes pourrait suffire à obtenir un avantage certain. Je suppose que je ne suis pas le seul à avoir pensé à cela et que les bookmakers luttent contre ces pratiques. Néanmoins, Betclic a régulièrement souffert de ce problème durant les JO sans réussir à le corriger définitivement.  

Malheureusement, je ne m’étais pas préparé pour faire du live sur les JO, donc rien n’était en place pour que je puisse en tirer parti de manière optimisée. Je n’ai donc pas pu profiter pleinement des opportunités sur le marché des paris en direct.  

L’équipe de traders Betclic live durant les JO

Pour conclure

Pour conclure, les JO ne sont pas seulement un événement incroyable pour les passionnés de sport, mais aussi une belle opportunité pour les chercheurs de valuebets. Certes, au premier abord, cela peut sembler complexe en raison du grand nombre d’épreuves et du manque d’expérience nécessaire pour tout appréhender. On peut facilement se sentir perdu et il faut faire preuve de rigueur pour éviter de s’épuiser en vain.

Cependant, ces mêmes facteurs compliquent la tâche des bookmakers. Sortis de leur zone de confort, ils doivent proposer des centaines de marchés en seulement deux semaines, souvent sur des disciplines rarement ou non cotées le reste de l’année.

En ce qui concerne les opportunités lives qu’on a pu observer précédemment, il est peu probable qu’elles se reproduisent lors des prochaines éditions. Cela serait surprenant à mon avis.

Pour les prochaines éditions, je compte bien mieux préparer les JO, en commençant par les Jeux d’hiver en Italie en 2026, puis ceux d’été à Los Angeles en 2028. Si certains d’entre vous sont intéressés, on pourrait même envisager de former un petit groupe pour se répartir les marchés et mutualiser nos efforts et trouvailles.

J’espère que ce court article de rentrée vous a plu et vous a appris des choses. Si c’est le cas, n’hésitez pas à laisser un commentaire sous l’article. Cela nous fait toujours plaisir et nous motive à vous proposer davantage de contenu sur le thème des jeux d’argent en général.

2 Comments

  1. Vraiment très intéressant comme article je ne pensais pas qu’il y avait eu autant d’erreur de cotation/de latence de la part des bookmakers.

    D’ailleurs j’ai vu dans les plus gros gain winamax le jour de la finale avec Anastasiia Kirpichnikova que son podium en live était à 125, alors qu’elle a fait toute la course en seconde avec une bonne avance sur le reste Je serai curieux de savoir si les paris ont été payés…

    Quoiqu’il en soit je serai intéressé pour rejoindre le petit groupe pour dénicher les prochaines pépites lors d’événements futurs.

    Math

    • Merci beaucoup Mathieu pour le commentaire !

      Je ne peux pas te dire je n’ai pas cette info.

      Top, je vais essayer de mettre ça en place pour les prochains jeux 🙂

      A bientôt !

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